LA LIBÉRATION DES PRISONNIERS POLITIQUES ET D’OPINION DEVRAIT ÊTRE LA PRIORITÉ DU CANDIDAT DU POUVOIR EN CETTE PÉRIODE DE CAMPAGNE ÉLECTORALE. LA CASE INVITE LE PRÉSIDENT TSHISEKEDI À SE MONTRER DÉMOCRATE ET DÉFENSEUR DES LIBERTÉS PUBLIQUES

LA LIBÉRATION DES PRISONNIERS POLITIQUES ET D’OPINION DEVRAIT ÊTRE LA PRIORITÉ DU CANDIDAT DU POUVOIR EN CETTE PÉRIODE DE CAMPAGNE ÉLECTORALE. LA CASE INVITE LE PRÉSIDENT TSHISEKEDI À SE MONTRER DÉMOCRATE ET DÉFENSEUR DES LIBERTÉS PUBLIQUES.

1. La CASE regrette l’insensibilité du régime TSHISEKEDI dont les victimes politiques essentiellement innocentes dans toutes les charges qui leur sont imputées, croupissent toujours dans les prisons du pays, en contradiction avec sa toute première promesse politique avant son accession au pouvoir. La plupart des arrestations réalisées en RDC ces cinq dernières années sont du domaine de l’arbitraire, c’est à dire, des enlèvements brutaux sans jamais se conformer à la procédure judiciaire en vigueur. En plus, les services utilisés dans la capture des victimes desdites arrestations sont incompatibles avec la qualité des prévenus. Qu’il s’agisse de la Garde Républicaine (GR), de la DEMIAP et encore de l’Agence Nationale de Renseignement (ANR), ces différents corps de défense se sont gravement compromis sans que l’institution PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE ne s’en émeuve. 

2. Bien au contraire, le Chef de l’Etat ne fait que durcir le ton contre le peuple et contre ses adversaires politiques. Ses discours de Mbuji-Mayi le 27 juin 2023 et de Bruxelles en septembre de la même année ne rassurent pas quant à une bonne perspective démocratique dans le pays avant, pendant et après les élections.

3. La CASE invite le Président FÉLIX TSHISEKEDI à se débarrasser de toute réputation anti-démocratique avant les scrutins du 20 décembre en ordonnant une mesure de grâce présidentielle en faveur des personnalités illégalement arrêtées. Malgré les interpellations publiques lui faites par la population pendant la campagne électorale, notamment à KINDU sur le cas Salomon Kalonda, Monsieur FÉLIX TSHISEKEDI demeure insensible aux préoccupations de ces derniers. 

4. La CASE note qu’aucune réparation n’a jamais été faite à l’égard des victimes de la brutalité politique, policière ou militaire depuis l’arrivée au pouvoir du Président Tshisekedi. Il en est de même pour les insultes proférées en son nom à différentes autorités et personnalités publiques congolaises par son Porte-parole Privé en la personne de SON EXCELLENCE MONSIEUR DINOSAURE, non autrement identifié. Les destructions méchantes opérées dans les résidences des anciens dignitaires du pouvoir (FCC) ayant débordé jusqu’à la résidence du célèbre journaliste JEAN-MARIE KASSAMBA, n’ont jamais été prises en charge par le gouvernement de la République. La perquisition irrégulière de la résidence de la mère de Monsieur Salomon Kalonda et de la famille Matata à Lubumbashi ainsi que plusieurs cas d’expropriation des biens des privés, n’ont jamais attiré l’attention du Président de la République. 

5. La CASE invite le Candidat FÉLIX TSHISEKEDI, Président de la République en fonction, à se pencher sur ces dossiers sensibles qui touchent à la vie de la population congolaise et qui ternissent gravement son image. Les quelques personnalités ci-après nécessitent de bénéficier d’une mesure de grâce présidentielle : 
- Monsieur Salomon IDI KALONDA DELLA, Haut Représentant d’Ensemble pour la République, gravement malade à la prison militaire de NDOLO ; 
- L’Honorable MIKE MUKEBAY NKOSO, Haut Cadre d’Ensemble pour la République incarcéré à la prison centrale de MAKALA ; 
- Monsieur KABONGO MUTOKE Gabby, Candidat de l'UDPS dans la circonscription électorale de Lubumbashi ; 
- Monsieur Nestor KIPALA MOTO ESANGO, membre du PPRD (Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie) et Assistant à l’Institut Supérieur  Technique Appliquée (ISTA), cloué à Makala. 

6. L’autre cas emblématique est celui du Journaliste STANY BUJAKERA TSHAMALA, correspondant de Jeune Afrique à Kinshasa, placé sous mandat d’arrêt provisoire depuis le lundi 11 septembre 2023. Après avoir suivi ce cas dans toutes ses facettes, la CASE considère que le journaliste est victime de son professionnalisme qui gênerait certains dignitaires du régime TSHISEKEDI. Monsieur BUJAKERA dont la renommée professionnelle est devenue planétairement incontestable, est un prisonnier de trop qui mérite de retrouver son métier au plus vite en cette période de campagne électorale. 

7. La CASE salue néanmoins les quelques cas déjà réglés par la justice tels que : 
- Monsieur BARNABÉ MILINGANYO WIMANA, libéré le mardi 26 novembre 2023 après avoir purgé totalement sa peine à la prison de Makala et 
- Monsieur LENS OMELONGA, Cadre de l'Envol libéré le samedi 2 décembre 2023. 

8. Les prisonniers politiques et d’opinion constituent une énorme tâche noire pour la gouvernance Tshisekedi susceptible d’influer négativement dans sa campagne pour un second mandat présidentiel. 

SIMARO NGONGO

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